Mon bel oranger
Auteur : José Mauro de Vasconcelos
Editeur : Le Livre de poche Jeunesse
1968 / 2014 (pour cette édition) / 251 p.
5.90€
A cinq ans, tout le monde bat Zézé et lui dit qu’il est le diable. Mais, ange ou démon, Zézé a un secret : un oranger, le seul confident de ses rêves, qui l’écoute et lui répond.
Mon avis:
Un roman émouvant comme j’en ai peu vu… Et ce, dès le début !
On va suivre un petit garçon de cinq ans, qui est très en avance… Et enfant du diable, selon l’avis général ! En effet, s’il sait lire, sans avoir jamais appris, s’il connait des mots que très peu savent à son âge, il fait des farces, s’amuse à effrayer les gens, à désobéir, à être malpoli… Ses frères, ses sœurs et ses parents, dont la vie est dure depuis que son père n’a plus de travail, le battent, sans cesse, parfois même alors qu’il est innocent.
Mais très vite, alors que les coups redoublent, le mal-être du petit garçon grandit aussi. Il trouve refuge dans son oranger, son petit pied d’oranges douces. Il lui confie tout, les chansons qu’il apprend auprès d’un homme le mardi, l’école et la maîtresse, ses jeux… Il s’invente un univers de cow-boys, se fait des histoires, lui raconte tout. Et à côté de cette curieuse amitié, une autre va éclore, tout aussi belle. Une sorte de deuxième père, une échappée dans l’imagination… Des larmes, des coups… On partage tout, avec cet enfant, et son oranger.
Plusieurs fois, j’ai été au bord des larmes. Plusieurs fois, on a aussi envie de rire, avec cet enfant, qui, malgré sa dure vie, est précoce, farceur, et nous apprend beaucoup du haut de ses cinq ans (et six à l’école !).
Bref, un livre court, mais terriblement dense, terriblement beau… A lire absolument !