Magie
Magie. Qui ne rêve pas à l’évocation de ce mot aux mille pouvoirs ? A l’évocation de cette puissance teintée de douceur et d’orgueil à la fois…
Teintée de vie, d’interdit. Et du parfum grisant de la liberté.
Magie. Quelques lettres pour mille choses. Des traits chétifs pour le plus grand des pouvoirs. Deux syllabes amères, douces, sucrées, salées, épicées, fades, chaleureuses et froides, sombres et lumineuses, chaotiques et harmonieuses. Évoquer, en quelques lettres simplettes, des millénaires de folie grisante, d’espoirs morts, puis ressuscités, de pratiques interdites, de rituels barbares au goût d’innocence. Se souvenir de dons accordés, de mirobolantes mythologies aux non moins mirobolantes légendes, de bûchers et de massacres, d’injustice, mais aussi de bien, de joie et de rire.
Se souvenir, sans pourtant évoquer, transmettre. Se souvenir. Imaginer. Transformer. Toujours plus loin.
Magie.
Grâce, mystère et ténèbres à la fois.
Lumière, bien, souffrances de même.
Rêve, cauchemar, mirages. Humanité.
Magie. Poètes, celles qui la maitrisent. Poètes, ceux qui la comprennent. Poètes, souffles qui y assistent.
Parce que la magie est humanité. La psyché impénétrable qui révèle avenir et passé. Et le présent. Le présent, faille intime. Un opposé, peut-être. Parce que fantasmer sur l’avenir est toujours possible. Y glisser une pincée d’incroyable. Transformer le passé, par les mots, la parole. Histoires. De magie. Vérité et mensonge à la fois. Magie. Cette frontière si tenue, qui emporte, qui importe.
Ignorée.
Aglaé M. (décembre 2020)