La Confession d’un enfant du siècle
J’ai lu ce roman dans le cadre du programme de la spécialité de terminale HLP, « L’expression du moi ».
Cette oeuvre romantique met en scène Octave, un personnage dont les émois amoureux sont inspirés de la relation entre Musset et George Sand, et qui au fil des pages s’épanche sur les tumultes de cette vie sentimentale, qui va d’une première relation à une romance destructrice, en passant par le libertinage. Fortement emprunt du courant romantique, le ton est tragique, nous évoque sans cesse plus de désespoir et d’apitoiement. Toutefois, cela n’empêche pas l’évolution du personnage, qui chute, rechute, mais essaie sans cesse de se relever, pour finir par arriver à changer sa situation, au moins dans le but de faire moins souffrir autour de lui.
L’écriture ciselée de Musset m’a conquise, et plusieurs fois j’ai été frappée par la beauté des phrases que je lisais. Le ton tantôt exalté tantôt critique de la situation qu’à Octave (bien qu’il faille avouer que la seconde option est plus rare) nous emporte presque, nous fait presque ressentir son adoration pour sa maîtresse, son désespoir face à ses démons, ses révélations occasionnelles à ce qu’on pourrait appeler la Providence. Malgré ce ton lyrique, j’ai trouvé que cette oeuvre se lisait assez facilement, l’écriture et les sentiments assez cycliques d’Octave portent le lecteur une fois qu’il est plongé dans sa lecture (bien que cela dépende beaucoup de chacun, bien évidemment!).
D’une manière plus académique, il faut aussi dire que ce roman est un parfait exemple de ce qui a été produit durant l’ère romantique, telle qu’elle apparait dans les imaginaires populaires en tout cas : une sensibilité forte au sentiment amoureux, une isolation apparente du narrateur incompris, une opposition à la société (avec ce fameux « mal du siècle ») une communion avec la nature, etc.
Pour conclure, je recommande fortement ce livre, bien que les soupirs incessants qui y sont présents puissent rebuter certaines personnes :). Une fois que l’on en fait fit, l’écriture devient assez hypnotique (n tout cas, ça a été le cas pour ma part) et la richesse de cette oeuvre vaut la peine de la découvrir, pour ceux qui ne l’auraient pas lue! Bref, une belle découverte!