 
	Mots
						29/05/2020
					
		
	
	
		
	
	
		
		
		 
		
		
	
	
		
		
		 
		
		
	
			
			
	
	
Sans mes mots, je ne suis rien.
Ou si peu. Juste une enveloppe de chair.
Vide, néant, absolu. Rien.
Même pas une rêveuse en quête de chimères.
***
Ils restent, sagement, sur le bout de ma plume.
Ma lampe, quand dans la nuit j’allume
Éclaire leurs sens, ils peuplent le papier.
Et moi, servante de l’Absolu, je les borde, sans cesser de murmurer.
***
Mais lorsque l’aurore s’étire et se livre, cycle d’éternel,
Et qu’ils doivent rejoindre ma langue et mes lèvres,
Ils s’enfuient, s’envolent, virevoltent, mutins
Se dilatent, dans le souffle glacé du matin.
***
Aglaé M. / 12 ans (mai 2020)
 
		
		
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