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Sweet sixteen

Autrice : Annelise Heurtier
Editeur : Casterman
2014 / 214 p.
6.95 €

Rentrée 1957. Le plus prestigieux lycée de l’Arkansas ouvre pour la première fois ses portes à des étudiants noirs. Ils sont neuf à tenter l’aventure. Ils sont deux mille cinq cents, prêts à tout pour les en empêcher. 

Mon avis :

Aujourd’hui, je vous parle d’un roman assez marquant, qui parle justement de racisme.

Fin des années 1950. On se rend dans une ville, aux États-Unis, dans laquelle un lycée ouvre ses portes à neuf élèves noirs. Neuf, contre tout le reste du lycée. Et cela ne va pas être évident, la haine raciale profondément ancrée dans les mœurs des lycéens blancs, privilégiés depuis tout petits… La violence et les insultes haineuses. Des compagnons de classe qu’ils traitent de façon pire que des chiens. On va entrapercevoir tout ça à travers les mots, forts, de l’autrice.

Alors, certes, j’étais « au courant » de la lutte, du chemin qui avait été parcouru pour parvenir à la liberté des personnes noires. Mais lire ce roman a été une claque. Car voir tout du côté « blanc compatissant » est une chose, être au cœur des violences en est une autre.

Ce que j’ai trouvé très intéressant, c’est voir aussi le changement moral de Grace, la seconde héroïne, qui va comprendre que la réalité noire est très loin de celle qu’on lui a décrite. Elle qui a été élevée dans le plus total mépris de ses semblables de couleur va se rendre compte qu’elle pourrait bien s’entendre avec Molly, la jeune fille participant au programme d’intégration dans sa classe.

Molly, elle, va subir le martyre. Insultes, humiliations, elle se ferait lyncher s’il n’y avait pas un garde du corps avec elle pour la protéger. Ce qui a failli arriver le premier jour. C’est dur, et pourtant réel.

Du début à la fin, on est captivé. On vibre comme on doute avec les personnages, on s’offusque, tout en restant conscient que ce n’est qu’un aperçu de ce que des personnes ont dû subir rien que parce qu’elles avaient la peau NOIRE ! C’est vraiment quelque chose d’ahurissant, quand on n’y est pas confronté directement.

Je ne dirais pas que ce roman soit mon préféré, ni même qu’il soit marquant à vie. Mais on en sort chamboulé, ça, c’est sûr.

Je voudrais adresser donc mon soutien aux personnes noires, qui doivent subir cela chaque jour, malgré l’évolution des choses, des mentalités et de la loi. Et une pensée pour George Floyd!